La cage d’escalier qui relie les étages de la Maison de la culture Marie-Uguay est un espace utilitaire, qui résonne du bruit des pas sur les marches en ciment dur. Il s’agit au mieux d’un espace pragmatique, marginalisé par son objectif de fournir un passage sûr et sécurisé d’un étage à l’autre. Esthétiquement austère, avec des caractéristiques visuelles banales et des échos impitoyables, toujours prêt pour une urgence, il offre un lien vers un autre niveau de possibilités.

Le trophée est un gage de bravoure, d’habileté, un marqueur de réussite. Souvent associé au sport, il donne également un sens aux réalisations des activités commerciales et organisationnelles, ainsi qu’aux divers degrés de réussite sociale et communautaire. En tant qu’objet, il utilise les normes du kitsch - tapageur, tape-à-l’œil, voire voyant - créé à partir de matériaux assemblés pour refléter l’importance et la particularité de la réussite, notamment le métal semi-précieux, le marbre et le bois exotique.

En travaillant avec des similitudes disparates, le niveau supérieur de la cage d’escalier en béton de la Maison de la culture Maire-Uguay et le trophée ont été réunis pour créer les Trophées de la cage d’escalier. Ces trophées reconnaissent les normes marginalisées du bien-être personnel et sociétal par le biais d’activités et d’intérêts réalisés par tout le monde, par toutes les organisations, qui passent inaperçus et qui nécessitent pourtant du temps et un dévouement ciblé, comme passer l’aspirateur, ou célébrer la couleur brune. La cage d’escalier est un élément marginalisé du bâtiment - fonctionnel et résolument pragmatique - transformé par les trophées et par les panneaux acoustiques recouverts d’un textile en faux-fini bois.

Comment s'y rendre